30 mai 2011

La lecture à l'honneur en CM2













Les CM2 de Notre-Dame de Lourdes très attentifs!



Dans le cadre du projet lecture avec les classes de CM2 , Un petit roman de Jean-Philippe Arrou-Vignod "des vacances en chocolat" a été présenté aux élèves. Une lecture des chapitres sur 2 séances avec un petit questionnaire par chapitre leur a permis de découvrir un auteur très facile à lire. Les élèves, très attentifs, ont apprécié le roman. L'histoire de cette famille nombreuse encourage à la lecture. Un vrai régal d'humour et de fraîcheur! Dès le premier chapitre: La grande nouvelle de papa, on replonge dans cette saga familiale à laquelle on s'identifie avec allégresse.


Résumé du roman: Cet été, la famille des Jean-Quelque-Chose au grand complet part à l'Hôtel des Roches Rouges.
Au programme, excursions à la mer avec le canoë et les chaussures en plastique qui donnent des ampoules, visite clandestine de l'hôtel à l'heure de la sieste, représentation exceptionnelle du grand cirque Pipolo, sans oublier te passage du tour de France... Et surtout, quelques cartes postales bien senties aux cousins Fougasse !

19 mai 2011

Biographie d'un auteur africain: Amadou Hampâté Bâ














Amadou Hampâté Bâ

INTRODUCTION




Amadou Hampâté Bâ est né en 1901 au
Soudan français qui était à l'époque une colonie* française (actuellement République du Mali).
*Une colonie est un territoire occupé et administré par une nation étrangère et dont il dépend sur le plan économique, politique et culturel.

Le Soudan faisait partie de l'Afrique occidentale française (AOF),une partie de l'Empire colonial français avec Dakar comme siège du pouvoir central, qui regroupait 8 colonies (Sénégal, Mauritanie, Soudan (actuel Mali), Haute-Volta (actuel Burkina Faso), Guinée, Niger, Côte d'Ivoire et Dahomey (actuel Bénin). Le Soudan est devenu indépendant le 22 septembre 1960.


Amadou Hampâté Bâ est un homme inclassable: il a été chercheur, historien, ethnologue (spécialiste qui étudie les peuples) , linguiste, poète, écrivain, homme de religion et surtout homme de paix. Qualifié de « Grand sage » de la littérature africaine », il a été le premier auteur de la littérature écrite en Afrique noire, le premier africain à témoigner du quotidien de l'administration coloniale qu'il a servie pendant près de 20 ans, le premier à collecter les richesses du patrimoine oral de son continent.

Comme c'est l'usage en Afrique, il a été initié dès le plus jeune âge à tous les événements rituels, c'est à dire la façon de parler, de s'habiller et le fait d'être toujours à l'écoute des initiateurs: les maîtres, les griots (poète musicien originaire d'Afrique noire) ) les marabouts (En Afrique, personne connue pour ses pouvoirs de guérisseur) et les conteurs.

Toute sa vie, l'écrivain s'est attaché à défendre et à sauvegarder les cultures orales africaines et le dialogue entre les hommes, ce qui a fait sa célébrité. Son œuvre littéraire est considérable et compte des poèmes, des romans, des traductions, des ouvrages historiques, des mémoires, des contes, des essais...

SES RACINES




Naissance : 1901 au Soudan français, à Bandiagara.

Par sa naissance même , Amadou Hampâté Bâ se situe au cœur de 2 grands courants historiques.

Les racines paternelles: l'attache à l'Empire peul du Macina

Son père, appartient à une très ancienne et noble famille peule qui joua un rôle important dans l'ancien Empire peul du Macina qui fut le premier empire coranique africain.(Macina: région du Mali, traversée par le Niger). Il a existé de 1818 à 1853 et réunissait plusieurs ethnies (peuples). Tout ce qui se déroulait de cet empire devait se conformer aux préceptes du livre Saint, le Coran.

Les peuls sont un peuple de nomades et sédentaires d'Afrique de l'Ouest. Ils seraient originaires du Sahara et se sont intégrés depuis des siècles à la population de nombreux états d'Afrique occidentale (Sénégal, Guinée, Mali, Haute-Volta, Niger, Nigeria, Côte d'Ivoire...). Au Mali, les Peuls, principalement implantés dans la région de Mopti constituent la deuxième ethnie après les Bambaras.

La langue peule est parlée par 12 millions d'Africains. Il y a beaucoup de métissages linguistiques parmi les peuls. (les nombreux dialectes se mélangent). Les peuls sont des bergers, des pasteurs. Comme dans toute l'Afrique noire, leurs traditions et leurs cultures se perpétuent à travers la tradition orale. Ils sont majoritairement musulmans.

La famille d'Amadou Hampâté Bâ fut presque entièrement massacrée au cours de la guerre qui opposa les peuls aux toucouleurs (autre peuple vivant au Sénégal, ainsi qu'au Mali ). Cette guerre fut menée par El Hadj Omar Tall qui fonda au 19ème siècle l'Empire toucouleur sur une partie de l'actuel Mali .

Dans sa famille paternelle, le jeune Amadou entendra très tôt les grands récits relatifs à la chute de l'Empire peul du Macina et l'histoire tragique de sa lignée paternelle .


Les racines maternelles: L'attache à l'Empire toucouleur

Sa mère est la fille d'un silatigui ( grand maître en initiation pastorale, doué de facultés hors du commun, sorte de religieux initié aux secrets pastoraux( relatifs à l'élevage nomade).

Ce pasteur (berger) peul a tout quitté pour suivre El Hadj Omar Tall , conquérant fondateur de l'Empire toucouleur dont il devient l'homme de confiance et le confident fidèle. Par sa mère, le jeune Amadou héritera donc des récits se rapportant à toute l'époque d'El Hadj Omar Tall et à la fondation de l'Empire toucouleur.


A 3 ANS: exil à BOUGOUNI

A 3 ans, il perd son père. Il reste d'abord dans sa famille paternelle pendant un an.

Lorsqu'il a 4 ans, sa mère épouse en secondes noces un noble toucouleur, Tidjani ( chef de la Province de Louta) qui l'adopte. Mais peu de temps après le mariage, Tidjani est destitué par les autorités coloniales françaises et envoyé en exil à Bougouni: toute la famille quitte Bandiagara pour le suivre.

Une vie nouvelle commence alors pour Amadou: il se retrouve en plein pays bambara, un autre peuple d'Afrique de l'ouest.

Pendant 4 ans, il entend chanter, conter ou enseigner les plus grands musiciens, conteurs et traditionalistes, aussi bien peuls que bambara qui fréquentent la maison de son père adoptif. Ils vont lui transmettre par oral les légendes, les coutumes, les traditions, l'ensemble des croyances de son peuple (et d'autres aussi) Plus tard, il publiera les grands contes initiatiques peuls.



A BOUGOUNI:l'influence d'un ami intime de la famille, TIERNO BOKAR





A Bougani, Amadou fréquente l'école coranique de Tierno Bokar, un ami intime de la famille qui est très savant en sciences islamiques, maître d'école coranique, mystique (adepte de la doctrine qui affirme la possibilité d'une union directe de l'âme avec Dieu, cette union constituant une forme supérieure d'existence et de connaissance).

Tierno Bokar est un haut dignitaire de la confrérie* « Tidjani ». Le tidjanisme est une branche de l'islam , qui rejette toute hiérarchie sociale et prône l'égalité des hommes.


* Confrérie: dans l'islam, organisation religieuse regroupant des fidèles qui effectuent des exercices spirituels sous la direction d'un guide, d'un initiateur.

C'est cet ami intime de la famille qui guidera Amadou sur la voie religieuse et spirituelle, qui le formera à l'islam, lui enseignera la tolérance, l'amour et le respect de tous les êtres. Il deviendra son maître spirituel. Celui-ci connaît la langue et les coutumes des diverses ethnies de la région. Amadou Hampâté Bâ reçoit donc les initiations enfantines locales, ce qui lui permettra d'accéder à une nouvelle formation traditionnelle.


1908: A 7 ans retour à Bandiagara/entrée à l'école française





En 1908, après la mort du roi de Bandiagara, l'administration coloniale permet à son père adoptif de revenir dans sa ville natale avec sa famille. Alors qu'il suivait les cours de l'école coranique de son maître Tierno Bokar, il est alors réquisitionné d''office pour l'école française de Bandiagara. En effet, les autorités françaises réquisitionnaient tous les fils de chefs ou de notables et les envoyaient de gré ou de force à l'école française afin de s'assurer la soumission de leur famille. La mère d'Amadou s'y oppose mais Tierno Bokar lui fait comprendre par ces paroles qu'elle doit accepter cet état de fait:

« La connaissance d'une chose est préférable à son ignorance »Connais-tu la raison pour laquelle Dieu fait cela? Il faut accepter. Si dieu a décidé qu'Amadou ne s'instruira pas à l'école française, il en reviendra. Et si Dieu a décidé que c'est sa voie, il la suivra. Je t'interdis de le racheter. »

A l'école Françoise, il fait la connaissance de Wangrin qui est alors interprète dans l'administration coloniale. Il deviennent amis. Il racontera plus tard la vie fabuleuse de cet homme dans son livre « L'étrange destin de Wangrin ». Wangrin est un homme sans scrupule. Il n'hésite pas à braver les dieux pour voler les riches au profit des pauvres , à narguer les colons de l'époque.

Même s'il fréquente l'école française,Amadou est plongé chaque soir dans sa culture africaine noire: il assiste à des causeries (débats), à des séances récréatives dans la maison de son père adoptif: des griots*, des poètes de talent déclament des contes, racontent des récits historiques. Amadou mémorise tout ce qu'il entend et le raconte à son tour à ses camarades de classe.


*Les Griots forment une caste à part, en Afrique noire, ce sont des poètes ambulants. Ils ne sont pas seulement les artistes d'un peuple, ils sont les dépositaires, les responsables de la tradition orale, musicale et poétique, car c'est grâce à eux que se transmettent la poésie, la musique et l'histoire, de génération en génération.


1913 (12 ans) : à l'école régionale de Djenné

En 1913, il va à l'école régionale de Djenné pour préparer le Certificat d'

Etudes. C'est la première fois qu'il est séparé de sa famille. Il ne va pas être coupé de l'éducation traditionnelle car il loge dans la famille du chef peul traditionnel, Amadou Kisso, où il assistera à toutes les causeries et séances récréatives. De cette période, Amadou dit:

« A cette époque, j'emmagasinais tout dans ma mémoire. Je ne prenais pas encore de notes, je ne le ferai qu'à partir de 1921. Aujourd'hui encore, je me souviens parfaitement, dans le moindre détail, de tout ce que j'ai entendu à ce moment-là, par exemple les chroniques amusantes de Djenné et toute l'histoire de la ville »

1915 (14 ans): fuite à Kati (ville du Mali) / 1917(16 ans) :retour à l'école/1921: départ pour Ouagadougou





En 1915, il passe son certificat d'études. Mais sa mère lui manque. Il se sauve pour la rejoindre à Kati qui se trouve à 500 kilomètres de Djenné. Il lui faudra un mois. Il fera le trajet à pied jusqu'à Ségou, puis par bateau jusqu'à Koulikoro et par train jusqu'à Bamako où il terminera son périple à pied!

Pendant 2 ans, plus d'école! Amadou se consacre à sa nouvelle association de jeune gens qu'il a fondée. Il gagne quelque argent en faisant l'écrivain public pour les femmes de tirailleurs Sénégalais* dont les époux sont partis combattre sur le front en France (Première guerre mondiale).


*Les tirailleurs sénégalais étaient un corps de militaires appartenant à l'Armée coloniale constitué au sein de l'Empire colonial français en 1857, composé d'africains originaires du Sénégal.

1917: à 16 ans, il décide de reprendre ses études suite à la rencontre fortuite d'un ancien camarade d'école qu'il retrouve vêtu d'une splendide veste à boutons dorés, portant une casquette élégante et de jolis souliers. Il apprend que celui-ci étudie depuis un ans à l'École normale William Ponty de Gorée, au Sénégal. Il veut alors faire comme son camarade et devenir instituteur.

Pour cela, il doit d'abord passer une seconde fois son certificat d'étude à l'école régionale de Bamako, puis il va à l'école professionnelle où il étudie pendant 2 ans pour préparer le concours d'entrée de l'Ecole normale William Ponty de Gorée.

A 20 ans, il réussit le concours, mais sa mère refuse de le laisser partir pour le Sénégal car il le dira souvent:

« en Afrique traditionnelle, on ne désobéit jamais à un ordre de sa mère, car tout ce qui vient de la mère est sacré »

Lorsqu'il reçoit la convocation officielle pour son départ à Gorée, il annonce donc aux autorités qu'il ne part pas.

Pour le punir de son indiscipline, le gouverneur, chez qui il est convoqué, l'affecte d'office au poste le plus éloigné possible de Bamako: à Ouagadoudou et au plus bas degré de l'échelle administrative en qualité « d'écrivain temporaire à titre essentiellement précaire et révocable », ce qui veut dire qu'il est employé subalterne* dans un bureau Il est commis aux écritures. Il va devenir « fonctionnaire coloniale ».

*subalterne: hiérarchiquement inférieur

Il a en outre l'obligation de faire le trajet à pied- près de mille kilomètres- accompagné d'un gardien pour l'empêcher de se sauver.

Pendant son voyage qui va durer 40 jours, il va noter pour la première fois tous les renseignements qu'il recueille en chemin sur la tradition orale( par la voix des anciens, des guides, des traditionalistes... ) C'est le début de la constitution d'un prodigieux stock de manuscrits sur les traditions orales.


1922 (21 ans): début de carrière en HAUTE-VOLTA (actuel Burkina Faso)





1922-1933: en 11 ans, il va par concours interne gravir tous les échelons administratifs.

Il ne sera toujours pas coupé de sa propre tradition car sur place vit son oncle, grand traditionaliste peul et éminent marabout ( en Afrique, homme réputé pour ses pouvoirs magiques, devin, guérisseur). Grâce à lui, il va récolter toute sa documentation sur les traditions des différentes ethnies locales.

1928: il rencontre pour la seconde fois son ami Wangrin. Celui-ci après avoir connu une réussite sociale et financière exceptionnelle, vient de faire faillite. Wangrin va raconter pendant 3 mois, soir après soir, sa vie aventureuse. Il fait promettre à Amadou d'écrire un jour sa vie, afin qu' »elle serve aux hommes à la fois d'enseignement et de divertissement ».


1933 (32 ans): retour à Bandiagara chez TIERNO BOKAR




Il revient au Mali. Il obtient un congé de six mois qu'il passe auprès de Tierno Bokar, son maître spirituel à Bandiagara pour parfaire son éducation religieuse: il reçoit l'enseignement supérieur de la confrérie Tidjani.Cette retraite spirituelle lui permettra de retranscrire la parole et l'enseignement du Maître, mais aura de graves conséquences sur sa vie future.

BAMAKO: plusieurs années de difficultés et de tracasseries

De 1933 à 1942, il est affecté à Bamako en qualité de « commis expéditionnaire (= commis d'administration) ». Il est aussi premier secrétaire de la mairie de Bamako et de temps en temps, interprète du Gouverneur du Soudan. Pendant 4 ans, parallèlement à sa vie professionnelle, il poursuit sa collecte de traditions orales.

Mais de très graves ennuis vont s'abattre sur lui, qui,à la longue, vont menacer sa sécurité. On lui reproche son appartenance avec Tierno Bokar à une branche de la confrérie Tidjani. Cette branche, placée sous l'obédience* spirituelle d'un Grand Maître de la confrérie, appelé « Chérif Hamallah » est alors très mal vue des autorités coloniales françaises. L'administration considère ce Maître comme un dangereux rebelle qu'elle va persécuter jusqu'à sa déportation en France où il mourra en 1943. ses disciples seront aussi persécutés. Tierno Bokar mourra aussi dans des conditions tragiques.

* obédience: soumission à un supérieur religieux

En 1942, Amadou Hampâté Bâ échappe de peu aux persécutions. Il ne doit son salut qu'à l'intervention du Professeur Théodore Monod, fondateur et directeur de L'Institut Français d'Afrique Noire à Dakar. (IFAN)


1942(41 ans):nouvelle carrière à l'IFAN




En 1942,Théodore Monod réussit en effet à le faire affecter à la section « Ethnologie » de l'Institut. Désormais, Amadou Hampâté Bâ est intouchable. Sa vie change du tout au tout. Il peut enfin se consacrer à sa vocation essentielle: la recherche sur le thème de la culture dans les civilisations de l'Afrique Occidentale. Il va effectuer de très nombreuses missions « sur le terrain » presque dans tous les territoires de l'ancienne AOF, qui vont lui permettre pendant 15 ans de parfaire ses connaissances sur les ethnies d'Afrique noire.

C'est grâce à une mission au Sénégal en 1943 qu'il reçoit l'initiation peule de l'un des derniers grands maîtres peuls (silatiguis) Ardo Dembo: il apprend les secrets de ses ancêtres et surtout le grand texte symbolique et initiatique peul appelé « koumen », qu'il publiera plus tard en 1961 avec l'autorisation du Maître.

Grâce à Amadou, les textes mythologiques des peuls pasteurs qui

tournent pour la plupart autour du bovidé (mouton, chèvre...), éternel compagnon du peul dans ses pérégrinations à travers la terre, nous sont connus.

Jusqu'en 1957, année où il quittera l'IFAN, fait aussi des recherches au Sénégal avec le grand généalogiste peul, Molom Gawlo : il va recueillir pendant 15 ans les arbres généalogistes de toutes les grandes familles peules, ce qui aboutira à la rédaction de « L'Empire peul du Macina », ouvrage historique réalisé d'après les seules données de la tradition orale.

1946: l'administration française lui propose un poste qui lui ouvrirait les grandes portes de la carrière politique. Il refuse par scrupule religieux. Les règles de l'ordre Tidjani auquel il appartient, déconseillent l'exercice « des fonctions de commandements ».

1951 (50ans) : bourses de l'UNESCO: AMADOU HAMPÂTE BÂ un an à PARIS





1951: L'Unesco, sur les recommandations du professeur Théodore Monod, lui attribue une bourse pour venir passer un an à Paris, tous frais payés, en séjour libre. L'Uneco est une organisation internationale qui a pour but de promouvoir le maintien de la paix dans le monde par l'éducation, la science et la culture.

1952: retour au Soudan français, il reprend ses fonctions à l'IFAN. Il va continuer une grande enquête sur l'histoire de l'Empire peul du Macina et sur L'Empire toucouleur d'El Hadj Omar.

1957: il est nommé Conseiller culturel de Radio-Soudan, puis administrateur de la SORAFOM (Société de Radiodiffusion de la France d'Outremer), il va réaliser de nombreuses émissions culturelles. Cette même année, il est rédacteur en chef d'une revue mensuelle « Afrique en marche » où il publie de nombreux contes et récits historiques.


1958 (57 ans): autonomie au sein de l'Institut des Sciences humaines de Bamako, fondé par lui-même






1960 : Amadou Hampâté Bâ fonde à Bamako sur le modèle de l'IFAN de Dakar, l'Institut des Sciences humaines » dont il assure la direction jusqu'en 1961. Les sciences humaines ont pour objet d'étude ce qui concerne les cultures humaines, leur histoire, leurs réalisations, leurs modes de vie et leurs comportements individuels et sociaux. L'Institut étudie les cultures africaines.

1960: Son pays, le Soudan français proclame son indépendance sous le nom de « Mali ». Amadou est alors âgé de 59 ans.

1962-1970 ( de 61 à 69 ans): mandat d'AMADOU HAMPÂTE BÂ AU CONSEIL EXECUTIF DE L'UNESCO






1962:
lors de la Conférence Générale de l'Unesco de 1962, réunissant pour la première fois les représentants des pays africains nouvellement indépendants, Amadou Hampâté Bâ est élu membre du Conseil exécutif de l'Unesco et représente son pays.

Pendant 8 ans, Amadou Hampâté Bâ mènera une action inlassable pour la reconnaissance et le sauvetage des cultures orales africaines, menacées de disparition. Il fait prendre conscience que les cultures africaines font partie intégrante du patrimoine culturel de l'humanité. C'est à cette époque qu'il prononce cette phrase devenue célèbre :

« En Afrique, quand un vieillard traditionaliste meurt, c'est une bibliothèque inexploitée qui brûle »

1965-1966: Au Congrès linguistique de Bamako, Amadou Hampâté Bâ participe à l'élaboration d'un système alphabétique unifié pour la transcription des nombreuses langues africaines.

1970: à 69 ans, libéré de ses fonctions de l'Unesco, il se consacre désormais à ses travaux personnels et va produire alors une oeuvre considérable jusqu'en1991, année de sa disparition à 90 ans.

En 1979: il obtient le prix de la langue française par l'Académie Française pour l'ensemble de ses oeuvres.

Les dernières années de sa vie, il les passera à Abidjan à classer ses archives sur les traditions orales d'Afrique de l'Ouest, accumulées durant toute sa vie et à écrire ses mémoires.














2 autres revues de mai
















Revue Dada:

Il s’appelle Auguste, il n’est vraiment pas doué à l’école et, lorsqu’il croit avoir enfin trouvé sa voie, on ne le laisse pas entrer dans ce petit monde de l’art.
Il échoue aux concours, mécontente ses commanditaires, provoque des scandales avec ses œuvres qu’on qualifie de pingouin, d’épouvantail, de gorille...

Pourtant, il y croit et persévère. Sûr de lui et de son style, il fait face à ses critiques, et finit par réussir. Et même mieux : à révolutionner la sculpture ! Bienvenue dans les pensées... du penseur de la sculpture moderne. DADA vous propose une nouvelle lecture de son travail, à travers celui d’illustres artistes contemporains.



Revue Science et Vie junior:

Dossier : Les pouvoir de la musique - Géophysique : Comment prédire les séismes – L' actu : Il y a 20 ans, la fin de l’apartheid.


17 mai 2011

Les nouvelles revues de mai

















Description du numéro Virgule n° 85

Cette année nous fêtons le bicentenaire de la naissance de Théophile Gautier, auteur de recueils poétiques, de contes et de nouvelles fantastiques, de récits de voyages et de douze romans, dont Le Capitaine Fracasse, auquel ce numéro consacre un dossier. Découvrez un roman de cape et d'épée à la fois burlesque et flamboyant, plein de fantaisie, riche d’aventures, de coups de théâtre et de rebondissements, et dont l’action se déroule au XVIIe siècle, sous le règne de Louis XIII. Les actus vous présenteront les expositions organisées, en 2011, pour rendre hommage à Théophile Gautier et les deux fiches auteur vous donneront la biographie de ce grand poète et romancier. Ali et Lola ont posé 20 questions à Sophie Audouin-Mamikonian, une princesse plutôt originale qui avait beaucoup d’imagination et une plume magique, dont elle se servait pour écrire Tara Duncan et Indiana Teller. Le mot du mois "abhorrer", l'étymolojeu sur le milieu et l'histoire des mots sur les pas, vous feront jouer avec les mots. Retrouvez aussi les rimes en jeux, les nouvelles, le courrier et les poèmes des lecteurs et les jeux, sans oublier la BD d'Ali et Lola !

Description du numéro Arkéo Junior n° 185

Tous les chemins mènent à Rome... À Bavay, une exposition fait le point sur les itinéraires antiques au nord de l'Empire romain et offre au public une belle occasion de revenir sur le génie des Romains en la matière et l'importance de ce vaste réseau routier unique en son genre dans l'Antiquité. Quant à Charles VII le Victorieux, c'est lui qui met fin à la guerre de Cent Ans en remportant la bataille de Castillon en juillet 1453. Mais le chemin a été bien long jusqu'à ce dénouement, et le roi a eu fort à faire tout au long de sa longue vie pour s'imposer dans son propre royaume et bouter hors de France les armées anglaises... Et pour les plus courageux, l'archéo-guide 2011 propose plein de bonnes adresses pour que cet été se passe archéologiquement bien !



Articles

Actualités

Atelier

Description du numéro Citoyen Junior n° 9

Les immigrés et le droit en France
Immigré, nationalité, étrangers, espace Schengen, etc., autant de termes fréquemment employés dans les médias. Mais sais-tu réellement quelles réalités ils recouvrent. Citoyen junior te propose d'en savoir plus sur les droits de ces personnes qui entrent en France et ne sont pas toutes logées à la même enseigne.
Également dans ce numéro : dans Décryptage, explore les lois qui régissent un zoo et qui participent à la protection des animaux ; découvre ou glane les informations utiles concernant un dispositif citoyen directement adressé aux jeunes : le service civique ; pars au cœur du monde judiciaire (enquêtes, interrogatoires, etc.) avec Édith Catala, juge d'instruction ; suis un important moment de l'histoire de France à travers l'affaire du collier de la reine, etc.



Sommaire:

Dossier

Articles

14 mai 2011

Sortie pédagogique 6ème "arts littéraires" le 12 mai





















Quelques unes des réalisations plastiques illustrant les lectures des élèves / Les élèves au Centre Diocésain de Pastorale / départ à 8h pour Clermont-Ferrand




Dans le cadre des cours de français et du projet culturel académique "arts littéraires" auquel ils ont participé en illustrant leurs lectures par des réalisations plastiques, les élèves de 6ème ont visité à Clermont-ferrand l'exposition de travaux scolaires au Centre Diocésain Pastorale. Une petite visite au Musée des Beaux-Arts leur a permis de découvrir quelques œuvres d'Art.

L'après-midi, ils ont participé à un parcours d'énigmes en petits groupes pour découvrir le centre historique de Clermont. Enfin, ils ont effectué des travaux pratiques au jardin botanique du Musée Lecoq.

Vendredi 13 mai: sortie théâtre pour les 4ème et 3ème











Dans le cadre du programme de français, tous les élèves de 4ème et de 3ème ont pu assister vendredi après-midi à une pièce de théâtre , mise en scène par Michèle Leclerc du Mini conservatoire de Vichy, 'Antigone' de Jean Anouilh, interprétée par la Compagnie "le Clair de Lune ", au théâtre de la maison des Jeunes au Centre Omnisports.


Antigone, de Jean Anouilh est un texte théâtral inspiré d'un mythe antique mais en rupture avec la tradition de la tragédie grecque. Il s'agit d'une des réécritures de la pièce de Sophocle représentée aux Dionysies d'Athènes au Ve siècle av. J.-C..




L'Antigone d'Anouilh est représentée pour la première fois à Paris le 4 février 1944, c’est-à-dire durant l'occupation allemande. Le personnage d’Antigone symbolise la résistance en luttant contre les lois de Créon, qui représente le pouvoir.

Résumé de la pièce :


Dans la ville de Thèbes, après la mort d’Oedipe, ses deux fils, Polynice et Étéocle, décidèrent de régner chacun un an. Mais Étéocle, au terme de la première année, refusa de quitter le trône. Après une guerre terrible où ils se sont entretués, Créon, leur oncle, prit le pouvoir, ordonna des funérailles somptueuses pour Étéocle, mort en défendant sa patrie, tandis qu’à l’égard du traître Polynice, à titre d’exemple, il promulgua que «Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort» et décréta que son corps, laissé sans sépulture, devait pourrir sur le sol, ce qui, pour les Grecs, était la sanction la plus terrible. La « petite Antigone », leur soeur, rompt avec son fiancé, Hémon, le fils de Créon, sans lui dire pourquoi et, malgré les conseils de sa soeur, Ismène, passant outre cet ordre, rend au défunt les honneurs funèbres en le recouvrant, avec sa pelle d’enfant, d’un peu de terre. Elle est arrêtée par trois gardes qui la mènent à Créon. Celui-ci préfèrerait ne pas punir sa nièce et la fiancée de son fils. Comme personne d’autre ne l’a vue, il lui suffirait de faire disparaître les gardes. Mais Antigone s’obstine : si Créon la libère, son premier soin sera de retourner enterrer son frère. Créon tente alors de lui expliquer que son refus de sépulture à Polynice est avant tout un acte politique et qu’en choisissant de prendre en main l’État ébranlé par le règne d’Oedipe, il a choisi de « dire oui », c’est-à-dire d’assumer les mille besognes de « la cuisine » politique pour « rendre le monde un peu moins absurde ». Il lui prouve par dix arguments la sottise de son acte, lui révélant que Polynice n’était qu’« un fils de famille », « un petit fêtard imbécile», une ignoble crapule qui avait même frappé son père, Oedipe, et voulait le faire assassiner, et qu’Étéocle ne valait guère mieux : « Ils se sont égorgés comme deux petits voyous pour un règlement de comptes. » Il n'accorda les honneurs nationaux à la dépouille d'Étéocle que pour des raisons de gouvernement ; saurait-on dire, d'ailleurs, quelle est la dépouille d'Étéocle? Créon s'est borné à faire ramasser « le moins abîmé ». Antigone n'ignore rien de cela, mais elle ne cède pas. Elle accomplit ce qu'elle doit et veut accomplir. Devant Créon qui lui jette : « Essaie de comprendre une minute, petite idiote ! » elle secoue la tête, insensible aux paroles étrangères à sa propre vérité : « Je ne veux pas comprendre. Moi, je suis là pour autre chose que pour comprendre. Je suis là pour vous dire non et pour mourir. » Cependant, Antigone, ébranlée, renoncerait alors. Mais Créon commet l’erreur de lui dire qu’elle doit être heureuse avec Hémon et consentir à la vie qui n’est en fin de compte que le bonheur. Or elle ne veut ni être heureuse ni même vivre. Créon doit donc la condamner à être enterrée vivante. Mais elle se pend dans le tombeau. Son fiancé se donne la mort à ses côtés. Eurydice, la reine, se tranche la gorge de désespoir.
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