Le Bourgeois Gentilhomme
Comédie-ballet de Molière avec la musique de Lully
Mise en scène : Denis Podalydès
Direction musicale : Christophe Coin
Décors : Eric Ruf
Costume : Christian Lacroix
Musique par l'Ensemble Baroque de Limoges
Durée : Environ 3h
Dans ce Bourgeois Gentilhomme, mis en scène par
Denis Podalydès, on y chante et danse en costume de
Christian Lacroix. - Photo : Pascal Victor
Dans le cadre du cours de français ( sur le genre théâtral) et d’Éducation musicale ( sur la comédie ballet), des élèves du niveau 4ème et quelques élèves de 5ème auront le privilège
d' assister dimanche 25 novembre, à l'opéra de Vichy, de 14h40 à 18h15, à une représentation théâtrale exceptionnelle de la pièce de Molière, le Bourgeois gentilhomme dans sa version intégrale.
L'histoire du bourgeois gentilhomme
Étant un bourgeois, Monsieur Jourdain
entend acquérir les manières des gens de qualité. Il décide
de commander un nouvel habit plus conforme à sa nouvelle condition et se lance dans l'apprentissage des armes, de la danse, de la musique et de la philosophie, autant de choses qui lui paraissent indispensables à sa condition de gentilhomme. Il courtise Dorimène, amenée sous son toit par son amant, un comte autoritaire, qui entend bien profiter de la naïveté de Monsieur Jourdain et de Dorimène. Sa femme et Nicole, sa servante, se moquent de lui, puis s'inquiètent de le voir aussi envieux, et tentent de le ramener à la réalité du prochain mariage de sa fille Lucile avec Cléonte. Ce dernier n'étant pas gentilhomme, Monsieur Jourdain refuse cette union. Cléonte décide alors d'entrer dans le jeu des rêves de noblesse de Monsieur Jourdain, et avec l'aide de son valet Covielle, il se fait passer pour le fils du Grand Turc. Il obtient ainsi le consentement de Monsieur Jourdain, qui se croit parvenu à la plus haute noblesse après avoir été promu
« Mamamouchi » lors d'une cérémonie turque burlesque organisée par les complices de Covielle.
de commander un nouvel habit plus conforme à sa nouvelle condition et se lance dans l'apprentissage des armes, de la danse, de la musique et de la philosophie, autant de choses qui lui paraissent indispensables à sa condition de gentilhomme. Il courtise Dorimène, amenée sous son toit par son amant, un comte autoritaire, qui entend bien profiter de la naïveté de Monsieur Jourdain et de Dorimène. Sa femme et Nicole, sa servante, se moquent de lui, puis s'inquiètent de le voir aussi envieux, et tentent de le ramener à la réalité du prochain mariage de sa fille Lucile avec Cléonte. Ce dernier n'étant pas gentilhomme, Monsieur Jourdain refuse cette union. Cléonte décide alors d'entrer dans le jeu des rêves de noblesse de Monsieur Jourdain, et avec l'aide de son valet Covielle, il se fait passer pour le fils du Grand Turc. Il obtient ainsi le consentement de Monsieur Jourdain, qui se croit parvenu à la plus haute noblesse après avoir été promu
« Mamamouchi » lors d'une cérémonie turque burlesque organisée par les complices de Covielle.
Le metteur en scène,Denis Podalydès,
Sociétaire de la Comédie-Française, a choisi de représenter la
pièce de Molière dans sa version intégrale de Comédie-Ballet,
voici ce qu'il dit de son spectacle:
« Le paradoxe magnifique du
Bourgeois gentilhomme tient à ce qu’on y réunit et célèbre
les Arts au profit d’un homme qui écoute, voit et pratique les
plus belles choses, sans jamais y rien entendre. Non pas par bêtise.
Il est comme forcé à l’ignorance, car il ne peut être celui
qu’il voudrait devenir, le propre d’un homme de qualité étant
de l’être par nature et non de l’apprendre par science ou
maîtrise. Dans le combat moral et physique que livre Jourdain pour
se faire gentilhomme, il affronte deux puissances. C’est, d’une
part, la famille : la femme, la servante, la fille à marier.
C’est sa vie même, vie bourgeoise, concrète, réelle et réaliste,
calculante, intéressée. Jourdain s’escrime à leur faire
entendre, à leur faire sentir, à leur faire toucher ce qu’il ne
pourra jamais leur faire toucher, sentir et entendre, car lui comme
sa femme et sa fille, sont et seront toujours des bourgeois de la
porte Saint-Innocent. L’autre puissance non moins terrible :
la Noblesse. Roturier de naissance, il ne peut que la « hanter »,
c’est-à-dire la fréquenter, imiter ses façons – manières
inimitables –, apprendre le savoir de l’Honnête homme – savoir
qui ne s’apprend pas – voisiner avec les nobles, les acheter en
pure perte, tomber amoureux d’une marquise, lui offrir un diamant,
un somptueux repas, un ballet, les mets les plus chers :
toujours l’écart se creuse, toujours il est trompé, toujours
échappe le grand rêve, toujours sa femme, qui elle, ne rêve pas,
vient le reprendre. Molière est impitoyable là-dessus. Et le couple
Jourdain est un des plus beaux qu’il ait réussi à faire
vivre ».
Denis Podalydès
Denis Podalydès